On voulait aller faire une belle randonnée en raquettes en fin de semaine. On pensait y aller samedi…Nous allions souper chez des bons amis qui aiment la bonne bouffe et le bon vin vendredi soir alors, quand le réveille-matin a sonné samedi matin à 7h, on l'a ignoré !
Mais on s'est repris dimanche matin. Nous sommes partis vers 8h15 vers le Parc du Mont-Orford. Nous avons décidé d'aller en Estrie parce qu'il y avait eu plus de neige dans ce coin.
Quelle belle journée ! À peine arrivés, on réalise qu'on est habillés trop chaudement. Il fait un beau soleil et -5C alors, on enlève quelques pelures. On nous suggère une randonnée de 8km qui combine les sentiers A et Z qui font une boucle autour de l'Étang aux Cerises; c'est un niveau intermédiaire qui ne comporte pas de grosses montées.
Le sentier est quand même «tapé», je me demande si on fait bien de continuer en raquettes ou si on devrait plutôt faire le trajet en bottes seulement. Je trouve que faire de la raquette quand les raquettes ne sont pas nécessaires, ca fait «j'ai des raquettes alors je dois les utiliser» ! Mais comme on ne sait pas comment seront les sentiers sur tout le parcours, on continue en raquettes.
Il y a beaucoup de monde : des gens en ski de fond ou en raquettes, des gens seuls ou en famille, des jeunes, des personnes âgées… J'aime regarder les gens autour de moi. Je regarde leur façon de faire, leur équipement, leurs vêtements.
On croise une dame, je dirais dans la cinquantaine avancée, qui fait de la course sur sentier. Wow ! Je l'admire. La course sur sentier est déjà un sport très difficile puisque c'est une course qui s'effectue dans le bois plutôt que dans les rues. En hiver, s'ajoute la difficulté de la neige. On en croise quelques uns qui pratiquent ce sport, certains avec des toutes petites raquettes ultra légères et d'autres avec des crampons posés sur leurs espadrilles, mais cette dame m'impressionne particulièrement parce qu'elle n'est pas jeune et elle semble avoir une telle aisance.
On croise aussi des gens qui semblent faire de la raquette pour la première fois, un peu mal habiles et tout essoufflés. D'autres semblent être des habitués, je regarde comment ils sont habillés. J'aime les vêtements de sport et j'aime apprendre sur les propriétés des vêtements spécialisés. À force d'aller chez La Cordée et chez MEC (mes magasins préférés !), j'ai appris que chaque activité demande un habillement en conséquence. Pour les activités physiques à l'extérieur en hiver, c'est important d'appliquer la méthode «pelures d'oignon» c'est-à-dire plusieurs couches de vêtements et de porter des tissus respirant. Ca coute cher être bien équipé, mais c'est durable et tellement plus confortable. On croise aussi des gens avec des vieilles raquettes en babiche comme dans Passe-Partout ! J'imagine que ce sont des personnes qui ont toujours été habitués d'en faire avec ce genre de raquettes.
Le ski de fond est un sport qui m'intrigue. J'aimerais ca aimer ca ! Une partie de moi voudrait essayer, mais une autre partie de moi sait que je n'aimerais pas ca. En ski alpin, je DÉTESTE quand je dois faire du «patin» pour avancer quand il n'y a pas de pente. Je suis incapable de comprendre la technique et je «rush» comme une malade à essayer d'avancer avec mes bâtons en faisant du sur place avec mes skis ! En plus, j'ai longtemps cru que le ski de fond était un sport de vieux, un peu comme le golf (désolée pour les joueurs de golf!). Bien sûr, je sais maintenant que c'est un sport vraiment exigeant et j'admire les gens qui le pratiquent avec leurs kits moulants et leurs vêtements hyper spécialisés. Les plus «hot» ont des cuisses comme des jambons !
Nous rencontrons un couple de personnes âgées, en bottes à crampons. Ils avancent lentement mais sûrement. Quand je vois ca, j'espère tellement pour être aussi active rendue à cet âge ! Il y a aussi une jeune famille avec le papa qui porte son enfant dans un porte-bébé. Quand (ou si…) on aura un enfant, je veux pouvoir lui transmettre le goût du plein-air, lui faire connaître les plaisirs de la nature et du sport. Je pense que c'est quelque chose qui doit s'inculquer en bas âge.
À mi-chemin, nous nous arrêtons pour grignoter un peu. Il y a plein de mésanges. Je trouve que ce sont de beaux oiseaux qui font vraiment hiver avec leur plumage blanc très touffu et leur bedaine bien dodu. Ils sont autour de nous et ils attendent la bouffe, on n'est pas les premiers randonneurs qu'ils rencontrent, ils savent que la récolte sera bonne et ils ne sont vraiment pas peureux. Je passe proche d'en croquer un qui vient se poser directement sur la barre tendre que je suis en train de manger ! On leur donne quelques pinottes qu'ils viennent chercher directement dans la paume de notre main.
Environ au 2/3 du parcours, un panneau indique un point de vue. On décide donc de faire ce petit détour qui nous donnera sans doute une belle vue. Ouf ! Ca monte vraiment très à pic. On le sent tout de suite dans nos mollets. Pour cette partie, il nous aurait fallu des raquettes de montagne qui sont spécialement conçues pour ce genre de montée très abrupte. Il y a des endroits glacés qui sont très glissants. La vue offre une belle récompense pour ce court mais intense effort.
Vers la fin du trajet, on commence tous les deux à avoir mal aux pieds. Je sens que j'ai deux ampoules qui se pointent. Érick, lui a mal à ses «coussins»…il a souvent mal à cet endroit qui est sous le gros orteil. Il commence à être temps qu'on arrive. Ca fait tellement de bien quand on retire les raquettes, on se sent plus léger !
À l'arrivée, il y a un kiosque extérieur où on vend des hot-dogs…hummm ! Comment résister !
Sur le chemin du retour, l'appel d'Hubert se fait sentir. Il me semble qu'après une journée en plain air, une journée de ski ou une fin de semaine de camping, le St-Hub est toujours approprié. Mais nous résistons ! On sait qu'on a un bon repas qui nous attend à la maison…qu'il faudra cuisiner par contre. Mais ca valait la peine parce qu'un bon veau Papalina avec riz basmati accompagné d'un Chianti c'est parfait !
Ce matin…ahhhhhhhhhhhhhhhhhh !!!!!!!!!!!!!!! Je sens vraiment très très bien que mes mollets et l'intérieur de mes cuisses ont travaillé fort ! Comment est-ce que je vais faire pour aller courir ce soir ?
À suivre : L’Italie !!!
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