lundi 28 février 2011

Une belle rando en raquettes, hier !

On voulait aller faire une belle randonnée en raquettes en fin de semaine. On pensait y aller samedi…Nous allions souper chez des bons amis qui aiment la bonne bouffe et le bon vin vendredi soir alors, quand le réveille-matin a sonné samedi matin à 7h, on l'a ignoré !

Mais on s'est repris dimanche matin. Nous sommes partis vers 8h15 vers le Parc du Mont-Orford. Nous avons décidé d'aller en Estrie parce qu'il y avait eu plus de neige dans ce coin.

Quelle belle journée ! À peine arrivés, on réalise qu'on est habillés trop chaudement. Il fait un beau soleil et -5C alors, on enlève quelques pelures. On nous suggère une randonnée de 8km qui combine les sentiers A et Z qui font une boucle autour de l'Étang aux Cerises; c'est un niveau intermédiaire qui ne comporte pas de grosses montées.

Le sentier est quand même «tapé», je me demande si on fait bien de continuer en raquettes ou si on devrait plutôt faire le trajet en bottes seulement. Je trouve que faire de la raquette quand les raquettes ne sont pas nécessaires, ca fait «j'ai des raquettes alors je dois les utiliser» ! Mais comme on ne sait pas comment seront les sentiers sur tout le parcours, on continue en raquettes.

Il y a beaucoup de monde : des gens en ski de fond ou en raquettes, des gens seuls ou en famille, des jeunes, des personnes âgées… J'aime regarder les gens autour de moi. Je regarde leur façon de faire, leur équipement, leurs vêtements.

On croise une dame, je dirais dans la cinquantaine avancée, qui fait de la course sur sentier. Wow ! Je l'admire. La course sur sentier est déjà un sport très difficile puisque c'est une course qui s'effectue dans le bois plutôt que dans les rues. En hiver, s'ajoute la difficulté de la neige. On en croise quelques uns qui pratiquent ce sport, certains avec des toutes petites raquettes ultra légères et d'autres avec des crampons posés sur leurs espadrilles, mais cette dame m'impressionne particulièrement parce qu'elle n'est pas jeune et elle semble avoir une telle aisance.

On croise aussi des gens qui semblent faire de la raquette pour la première fois, un peu mal habiles et tout essoufflés. D'autres semblent être des habitués, je regarde comment ils sont habillés. J'aime les vêtements de sport et j'aime apprendre sur les propriétés des vêtements spécialisés. À force d'aller chez La Cordée et chez MEC (mes magasins préférés !), j'ai appris que chaque activité demande un habillement en conséquence. Pour les activités physiques à l'extérieur en hiver, c'est important d'appliquer la méthode «pelures d'oignon» c'est-à-dire plusieurs couches de vêtements et de porter des tissus respirant. Ca coute cher être bien équipé, mais c'est durable et tellement plus confortable. On croise aussi des gens avec des vieilles raquettes en babiche comme dans Passe-Partout ! J'imagine que ce sont des personnes qui ont toujours été habitués d'en faire avec ce genre de raquettes.

Le ski de fond est un sport qui m'intrigue. J'aimerais ca aimer ca ! Une partie de moi voudrait essayer, mais une autre partie de moi sait que je n'aimerais pas ca. En ski alpin, je DÉTESTE quand je dois faire du «patin» pour avancer quand il n'y a pas de pente. Je suis incapable de comprendre la technique et je «rush» comme une malade à essayer d'avancer avec mes bâtons en faisant du sur place avec mes skis ! En plus, j'ai longtemps cru que le ski de fond était un sport de vieux, un peu comme le golf (désolée pour les joueurs de golf!). Bien sûr, je sais maintenant que c'est un sport vraiment exigeant et j'admire les gens qui le pratiquent avec leurs kits moulants et leurs vêtements hyper spécialisés. Les plus «hot» ont des cuisses comme des jambons !

Nous rencontrons un couple de personnes âgées, en bottes à crampons. Ils avancent lentement mais sûrement. Quand je vois ca, j'espère tellement pour être aussi active rendue à cet âge ! Il y a aussi une jeune famille avec le papa qui porte son enfant dans un porte-bébé. Quand (ou si…) on aura un enfant, je veux pouvoir lui transmettre le goût du plein-air, lui faire connaître les plaisirs de la nature et du sport. Je pense que c'est quelque chose qui doit s'inculquer en bas âge.

À mi-chemin, nous nous arrêtons pour grignoter un peu. Il y a plein de mésanges. Je trouve que ce sont de beaux oiseaux qui font vraiment hiver avec leur plumage blanc très touffu et leur bedaine bien dodu. Ils sont autour de nous et ils attendent la bouffe, on n'est pas les premiers randonneurs qu'ils rencontrent, ils savent que la récolte sera bonne et ils ne sont vraiment pas peureux. Je passe proche d'en croquer un qui vient se poser directement sur la barre tendre que je suis en train de manger ! On leur donne quelques pinottes qu'ils viennent chercher directement dans la paume de notre main.


Environ au 2/3 du parcours, un panneau indique un point de vue. On décide donc de faire ce petit détour qui nous donnera sans doute une belle vue. Ouf ! Ca monte vraiment très à pic. On le sent tout de suite dans nos mollets. Pour cette partie, il nous aurait fallu des raquettes de montagne qui sont spécialement conçues pour ce genre de montée très abrupte. Il y a des endroits glacés qui sont très glissants. La vue offre une belle récompense pour ce court mais intense effort.

Vers la fin du trajet, on commence tous les deux à avoir mal aux pieds. Je sens que j'ai deux ampoules qui se pointent. Érick, lui a mal à ses «coussins»…il a souvent mal à cet endroit qui est sous le gros orteil. Il commence à être temps qu'on arrive. Ca fait tellement de bien quand on retire les raquettes, on se sent plus léger !

À l'arrivée, il y a un kiosque extérieur où on vend des hot-dogs…hummm ! Comment résister !

Sur le chemin du retour, l'appel d'Hubert se fait sentir. Il me semble qu'après une journée en plain air, une journée de ski ou une fin de semaine de camping, le St-Hub est toujours approprié. Mais nous résistons ! On sait qu'on a un bon repas qui nous attend à la maison…qu'il faudra cuisiner par contre. Mais ca valait la peine parce qu'un bon veau Papalina avec riz basmati accompagné d'un Chianti c'est parfait !

Ce matin…ahhhhhhhhhhhhhhhhhh !!!!!!!!!!!!!!! Je sens vraiment très très bien que mes mollets et l'intérieur de mes cuisses ont travaillé fort ! Comment est-ce que je vais faire pour aller courir ce soir ?


À suivre : L’Italie !!!

Paris : LA grande demande

Je suis devenue agente de bord en décembre 2000. Au début, je faisais des vols vers le Sud, l'Ouest Canadien, les Maritimes et Toronto. La saison des vols sur l'Europe a commencé au printemps. Quand j'ai vu mon premier «Paris» sur mon horaire, j'étais vraiment contente. Mon premier vol en Europe ! Et en plus, comble de chance, l'équipage reste 2 jours à destination ! Pour la plupart des vols sur l'Europe, l'équipage reste 24h à destination soit, le vol atterrit en avant-midi et repart le lendemain avant-midi. C'est une trop belle occasion; je demande à mon chum de m'accompagner ! La compagnie aérienne offre des billets «stand-by» à 30$ pour famille & amis de ses employés. Aucune raison de ne pas en profiter ! C’est presque sûr qu’il pourra embarquer parce qu’au pire, il peut s’assoir sur le strapontin (jump-seat) supplémentaire dans le poste de pilotage (c’était encore possible pour les amis des employés avant le 11 septembre 2001).

La veille du départ, Érick et moi sommes assis dehors sur notre balcon et on fait des projets de visites. Puis, tout à coup, Érick pense à son passeport et se demande quelle est la date d'expiration de son passeport. On entre vite dans la maison, cherche le passeport et on voit que son passeport est…EXPIRÉ !!!!!!!! Il est autour de 22h et on part demain vers 20h. Panique générale ! Le lendemain matin, on est à 6h30 au bureau des passeports. On nous informe qu'il y a un moyen pour faire faire un passeport express…ca coute plus cher évidemment ! On doit remplir la demande, la faire signer par un répondant autorisé qui doit être joignable pour vérifications le jour même, aller porter la demande au bureau des passeports et attendre sur place que le passeport soit délivré. Ouf ! Tout fonctionne bien ! Quel soulagement ! Mais avec tout ca, on n'a pas dormi beaucoup et je m'apprête à passer une nuit blanche à travailler.

Quelques proches viennent nous reconduire à l'aéroport…un peu bizarre pour une employée qui s'en va travailler, mais je connais mon monde et si ca peut les rendre heureux, pas de problème. Au comptoir d'enregistrement, Érick se fait dire que le vol est plein et comme il a un billet «stand-by», il doit attendre de voir s’il y aura des «no-show». Ahhhh !!!!!!!!!!!!!!!! NON !!! On avait tellement hâte de partir ensemble à Paris. Mon amie Karine n’arrête pas de faire la navette entre nous et le comptoir pour vérifier si la situation s’améliore. Je ne comprends pas trop pourquoi elle est énervée comme ca alors que c’est Érick qui part et non elle !?!? Finalement, il peut embarquer sur le vol. Ouf !

On arrive à Paris le lendemain matin. Vite une douche à l’hôtel et nous voilà repartis (sans avoir dormi de la nuit). Un collègue agent de bord qui avait invité sa mère sur ce voyage nous propose de visiter tous ensemble. Quelle bonne idée puisque lui connaît bien Paris.

Je suis tombée en amour avec Paris. Il y a ces endroits dans le monde qui me font me sentir bien; le simple fait d’être là me rend heureuse. Pour moi, jusqu’à présent, il y a trois endroits comme ca : Paris, la ville de Québec et la Toscane. Je ne peux pas expliquer pourquoi, c’est simplement une question de feeling.

Il fait super beau et Félix, mon collègue connait bien le fonctionnement du métro de Paris (pas évident de s’y retrouver au début). On se rend à la Tour Eiffel, mais on ne peut pas monter tout en haut car l’ascenseur est fermé. Érick est déçu et il me fait promettre que nous y reviendrons. On se promène partout dans Paris ! L’Arc de Triomphe avec sa vue sur la Place de l’Étoile, cet énorme rond-point où douze rues se rejoignent et où la circulation est complètement folle…ils sont fous ces Parisiens ! L'avenue Des Champs-Élysées qui relie la Place de l’Étoile et la Place de la Concorde, où on ne peut s’empêcher de fredonner la fameuse «toune» de Joe Dassin. Les jardins du Luxembourg qui nous rappelle une autre chanson de ce prolifique Joe. Les jardins de Versailles (nous sommes arrivés trop tard pour visiter l’intérieur du Château) où on s’imagine les soldats de l’armée française de l’époque en train de se battre contre les Anglais qui arrive tout au fond là bas.

Le dernier jour à l’heure du souper, on discute avec le groupe où on ira manger. Érick me réitère son envie de retourner à la Tout Eiffel. C’est rare qu’Érick insiste vraiment pour quelque chose alors je me dis qu’il y tient vraiment. Comme les deux autres veulent voir autre chose qui n’est pas du tout dans le même coin, nous nous séparons. Érick et moi dinons (en France le souper = le diner !!) dans un petit resto des Champs-Élysées. Après le repas, je commande un café latte avec de la crème fouettée. Le serveur me dit :
- de la quoi ???
- De la crème fouettée
- Pardon ?
- De la crème, fouettée, je lui répète en tentant de mimer le geste de fouetter
- Désolé, je ne vous comprends pas
- Vous savez de la crème qu’on fouette et qu’on met sur le café…
- Ah ! Vous voulez dire de la crème Chantilly !!!!
De la crème Chantilly !!!! Non mais c’est quoi ca ? Qu’est ce qu’il ne comprend pas dans de la crème qui est fouettée ? Définitivement, ils sont fous ces Parisiens ! 

Après le souper, on se dirige vers la Tour Eiffel. On fait la file au guichet pour acheter des billets pour monter en haut. Un couple d’Américains devant nous demande à la fille au comptoir «Two tickets for the elevator, please». La fille lui répond qu’il ferme à 22h alors ce n’est plus possible. Érick me regarde d’un air tellement déçu, alors je lui dis «regarde-moi bien aller». Et je ne sais pas quelle bulle me passe par la tête, mais je m’approche du guichet et je dis, en prenant mon meilleur accent français «deux tickets pour le sommet SVP» (j’avais entendu des Français le demander de cette façon un peu avant). Elle me répond «mais bien sûr madame, voici». Je n’en reviens pas !!! Yé on peut monter au sommet !

En haut, on admire la vue et on jase. Érick me dit soudainement :
- Que dirais-tu si on continuait notre voyage plus longtemps ?
- On ne peut pas, j’opère le vol de retour demain !
- Non, je veux dire si on continue notre voyage pour toute la vie
Je ne comprends pas où il veut en venir, alors je lui réponds :
- Quoi, veux-tu qu’on se jette en bas !??!?!??!
- Mais non ! Je veux qu’on se marie !
Ca y’est, mon cœur s’est arrêté ! Les larmes coulent ! Je suis sans mot ! Érick me regarde et fini par me dire :
- Ben alors, c’est quoi ta réponse ?
- OUI !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Bien sûr que je veux, oui je le veux !!!!
Je suis comme sur un nuage. Je vais me marier, nous allons nous marier (quand je parle de mariage, Érick préfère que j’utilise le « nous » !! ).

Sur le vol de retour, je flotte encore et j’annonce à mes collègues la bonne nouvelle. À l’aéroport, nos proches sont là. Maintenant je comprends pourquoi tout le monde était là au départ, pourquoi Karine était si énervée; tout le monde était au courant qu’Érick allait faire sa grande demande pendant le séjour ! … tout le monde sauf moi !

Érick et moi, on s’était fiancés en 1997 sans savoir si ou quand on se marierait. Un jour (je ne sais plus combien de temps après les fiançailles…) je lui ai dit «moi, je sus prête à me marier. Alors, quand tu le seras aussi, tu me le demanderas» !! Et il l’a fait, un beau jour de mai 2001, à Paris, au sommet de la Tour Eiffel !

Nous nous sommes mariés le 8 juin 2002.

vendredi 25 février 2011

Charlevoix : Le déclic

(Petite note : j'ai eu ma caméra numérique en 2008 alors je ne pourrai pas mettre de photos pour les anecdotes moins récentes…désolée !)

À l'été 2007, Érick et moi cherchions où passer nos vacances. J'avais déjà fait de petites randonnées. Par exemple, on allait souvent Aux Sept-Chutes à St-Zénon : 6km, 200m de dénivelé. J'étais toujours à bout de souffle et je prenais plein de pauses. Ca prenait presque toute la journée pour faire cette rando ! J'aimais le côté «nature», mais je trouvais ca vraiment «rushant» ! On faisait aussi du camping de temps en temps. J'aimais ca, mais je ne peux pas dire que je trippais. Peut-être parce qu'on n'était pas très bien équipé, peut-être parce que j'avais la phobie des bibittes, peut-être parce que j'étais un peu princesse… Mais on avait commencé à s'équiper un peu plus dans les dernières années, j'avais réussi à contrôler un peu plus ma peur des bibittes et heureusement je perds de plus en plus mon côté princesse en vieillissant !

Donc en 2007, une ancienne collègue de travail me montre une photo de son chum au sommet de L'Acropole des draveurs dans Charlevoix. Wow !!! C'est là que je veux aller en vacances ! On réserve donc 6 nuits de camping au Parc des Hautes-Gorges. On est bien préparé, on a planifié tous nos repas, on a même coupé des légumes à l'avance, laver la salade, préparé un mélange à crêpes et surtout on a 6 bonnes bouteilles de vin !

Le Parc des Hautes-Gorges est vraiment un très beau parc. Il est situé dans une vallée profonde découpée de hautes montagnes. Dans le creux de cette vallée, se trouve la Rivière Malbaie. On peut y faire du canot, du vélo et de la randonnée. À notre arrivée, on se renseigne sur le sentier de L'Acropole des Draveurs, le sentier vedette du parc. C'est une randonnée de 10km avec un dénivelé de 800m, durée prévue de 4h-6h. La dame nous dit que le premier kilomètre est vraiment difficile et que lorsque nous verrons la pancarte «1km», il ne faut pas se décourager parce qu'après ca devient moins difficile.

On part tôt le matin, je suis super motivée et je me dis qu'au pire je n'irai pas jusqu'au sommet. Ouf ! Dès le début ca monte à pic, c'est vraiment difficile et je prends des pauses souvent. Érick, toujours aussi patient, m'encourage. Il passe devant moi et me propose de suivre son rythme; il prend un rythme lent que je pourrai suivre tout au long de la rando au lieu d'aller vite puis d'arrêter. C'est un bon truc et ca marche bien. Quand je vois la fameuse pancarte «1km», je pense à la dame de l'accueil…C'est pas vrai, on n'a pas juste fait 1km !!!! Je suis brulée ! Une chance que cette dame nous avait avertis parce que sinon je pense que j'aurais rebroussé chemin. Tout au long du sentier, il y a de beaux points de vue.

Quand nous arrivons au sommet, je suis épuisée. Il s'agit en fait du premier sommet parce qu'il y a trois sommets. Je veux arrêter pour manger, mais Érick me conseille de continuer et manger au troisième sommet parce que si on arrête, ce sera plus difficile de repartir. Une petite pause rapide et un bout de fromage et hop on est repartis ! La vue est vraiment magnifique alors je retrouve un peu de force. On pense qu'il n'y aura pas de plus beau point de vue, mais arrivé au troisième sommet c'est encore plus beau !

Nous sommes au sommet des montagnes qui surplombent la vallée et la rivière. Et avec l'effort fourni pour monter, on dirait que c'est encore plus beau. Cette magnifique vue est la récompense ! Je suis tellement fière de moi ! Et mon chum aussi ! On se sent tellement bien après avoir mis autant d'effort puis avoir atteint notre objectif. J'ai ressenti ce même sentiment mais fois 100 quand j'ai fait mon trek au Pérou…j'en parlerai dans une prochaine capsule.

La descente se fait bien. Certaines personnes trouvent les descentes plus difficiles que les montées, mais moi comme c'est au niveau du cardio que j'en arrache j'ai beaucoup moins de difficulté à descendre. Je sens tout de même que certains muscles sont sollicités plus que d'habitude.

Si ma mémoire est bonne, on a fait la rando en environ 7h soit beaucoup plus que ce que le guide indiquait. Mais je l'ai réussi ! Au souper, je ne parle que de cette magnifique journée et du plaisir que cette rando m'a procuré. Je ne cesse de répéter que je suis fière d'avoir réussi. Mon chum aussi est fier de moi, il est surtout content que j'ai aimé ca et que je veux en refaire. Je viens de me découvrir une nouvelle passion !

Le soir au feu...vous savez les muscles que je disais plus sollicités ? Eh bien hhhouuuuuuuu ! Je les sens bien ces muscles ! Je marche en p'tite vieille et je fais des «ouch» à chaque pas. Bon, au moins je sais que c'est un entrainement qui a valu la peine !!!

Dans les jours qui ont suivi, nous avons aussi fait la randonnée du Lac des Cignes dans le Parc des Grands Jardins (aussi dans Charlevoix) et quelques petites randonnées à vélo. On s'est fait des soupers succulents, souvent plus gastronomiques que ce qu'on se fait à la maison…et toujours accompagnés d'un bon vino tinto !

Ce fut vraiment une semaine de vacances merveilleuse qui m'a beaucoup apporté de satisfaction. Ces vacances ont été pour moi un déclic, la découverte du plaisir que procure le sentiment de dépassement de soi. Bon d'accord, je n'ai pas escaladé le Mont Everest, mais on ne doit pas se comparer aux autres, mais à soi-même et pour moi c'était un accomplissement.

À suivre dans la prochaine capsule :
Paris : LA grande demande

jeudi 24 février 2011

Mon tout premier voyage : L'Allemagne

J'ai beaucoup de choses à dire sur le Pérou et sur l'Italie et ca risque de prendre plusieurs capsules donc j'en parlerai plus tard. Alors je vais commencer par…le commencement : mon premier voyage à vie !

J'avais 20 ans. Bien sûr, j'étais déjà sortie du Québec, mais le plus loin où j'avais été était Wildwood…on ne peut pas parler de dépaysement !!! Le père d'Érick est allemand et il a encore de la famille là-bas. Érick m'a donc demandé si j'avais le gout d'aller en voyage en Allemagne avec lui. C'est sûr ! Non seulement mon baptême de l'air impliquait un vol de 6h au dessus de l'Atlantique, mais en plus je partais seule avec mon chum ! Wow !

En arrivant aux douanes à l'aéroport de Mirabel, le douanier me demande de mettre toutes mes affaires sur le tapis roulant. J'ai 2000$ dans ma petite sacoche de voyage !!! Je vois que les objets passent sous des espèces de bandes de rideaux, mais je ne vois pas où ca s'en va après. Érick me dit «Ne t'inquiète pas, tu le reprends tout de suite après». C'est la panique, j'ai beau être aux douanes où tout est sous surveillance, je ne vais pas laisser aller 2000$ comme ca ! Je retire donc discrètement ma liasse de ma sacoche et glisse le tout dans mes poches de Jeans. Je suis stressée au plus haut point. Le douanier me fait signe d'avancer, alors je fais un pas… pour me rendre compte que toutes mes affaires sont juste là ! C'était ca qu'Érick voulait dire par «juste après». Bon, je me sens vraiment débutante !!!

L'Allemagne m'a toujours intriguée. Je suis fascinée par l'histoire de la seconde guerre mondiale. J'ai lu de nombreux livres écrits par des juifs racontant leur histoire pendant la guerre. Comment peut-on être fasciné par la misère humaine ? En fait, ce qui me fascine dans cette histoire, ce sont deux choses.

D'abord, la méchanceté humaine. Comment l'être humain peut-il être capable d'une telle méchanceté ? La seule réponse que je peux voir c'est la soif du pouvoir. Pour Hitler, c'est un pouvoir à l'échelle d'une nation, voire mondial. Mais pour chacun des individus qui ont commis ces atrocités, je pense que c'est le pouvoir de vie ou de mort sur quelqu'un. C'est même plus que ca parce qu'au-delà de la vie ou la mort, il y a la souffrance, l'humiliation. Des gens ont été traités comme des bêtes, pire même parce que je n'oserais même pas faire subir un tel sort à un animal. Ces victimes étaient comme des insectes qu'on écrasait. C'est un concept que je ne peux concevoir. Qu'est-ce qui a pu les pousser à agir de cette manière ? La force de l'influence, de l'appartenance à un groupe peut-être…

Deuxièmement, il y a l'incroyable capacité d'adaptation de l'être humain. Comment une personne ayant subi tant d'atrocités peut-elle vouloir survivre ? Des gens ont vu leur famille mourir, se sont retrouvés seuls au monde et ont quand même eu la force de survivre et ensuite ils ont eu la force de résilience. Une chose que la vie m'a faite réaliser avec les coups dures, mais aussi au niveau du sport avec l'activité physique, c'est quand on croit qu'on n'est plus capable, on a encore un peu de force en nous pour continuer. J'ai vu à la télé un documentaire sur le chanteur Corneille qui a vécu le génocide au Rwanda et ca m'avait bouleversé de voir la force des personnes comme lui.

Le père à Érick, Hans, est né vers la fin de la guerre. Quelques minutes après sa naissance à l'hôpital, l'alarme a sonné. La mère et l'enfant ont dû descendre en vitesse se cacher dans l'abri au sous-sol. C'est difficile à imaginer pour notre génération qui n'a jamais connu la guerre…

J'aurais eu envie de discuter avec la famille à Érick pour voir leur version, comment ils ont vécu ca de leur côté. Je ne sais pas pourquoi, mais je n'ai jamais osé aborder le sujet avec eux. Environ 5 ou 6 ans après ce voyage, le cousin allemand Roger est venu nous rendre visite avec sa femme. Avec lui, je me suis sentie plus à l'aise d'en parler; peut-être parce qu'il était plus jeune et n'avait connu que l'après-guerre. Il nous a dit que c'était un sujet tabou, les Allemands ne veulent pas en parler. Il y a encore une grande différence entre Berlin-Ouest, libérés par les américains, prônant liberté et démocratie; et Berlin-Est, libéré par la Russie, pays communiste. Ce sont des gens qui ont été séparés tellement longtemps qu'ils ont évolué de façon totalement différente de sorte que ce sont maintenant deux cultures distinctes. Roger nous a fait un parallèle avec le Québec et la Canada qui sont deux cultures distinctes vivant dans le même pays… et on sait que ca peut occasionner des conflits !

Mes souvenirs sont plutôt vagues de ce voyage vu que ca fait presque 16 ans. Mais certaines choses restent. Je me rappelle que la tante Annemarie allait tous les matins à la boulangerie du coin pour nous rapporter du bon pain frais. Pas question de manger du pain de la veille en Europe !

Pas facile la communication entre des personnes qui parlent allemand et nous qui parlons français ! Presque tout le monde parle anglais, mais personne n'est parfaitement bilingue. Alors nous, on parle anglais avec un accent québécois et eux parlent anglais avec un accent allemand. Mais, on fini toujours par se comprendre !

On est allés à Berlin en train visiter la tante Charlotte. Une belle vielle dame qui avait beaucoup de vécu et qui parlait français. Érick avait visité la ville en 1989, peu de temps après la chute du mur. Il avait même pu ramasser un bout du mur. En 1994, le mur a complètement disparu, mais on voit les traces d'un asphalte neuf à l'endroit où se trouvait le mur. La porte de Bradenbourg sépare encore symboliquement la ville. La différence entre les deux côtés est flagrante. Berlin-Ouest est moderne tandis que Berlin-Est semble être tout-juste sortie de la guerre avec ses vieux bâtiments couverts de suie.

L'équipe de foot (soccer pour nous) de son cousin Hans-Jurgen avait un tournoi dans les Alpes autrichiennes près d'Innsbruck. Les joueurs nous ont donc embarqués avec eux dans leur bus voyageur. Ouf ! Je peux vous dire que ca «tinkait» pendant ce trajet-là !!! Les soutes à bagages étaient remplies de caisses de bières. On a dû faire plusieurs arrêts-pipi ! Les Alpes … tout simplement une des grandes beautés de la nature. Les montagnes grandioses, les vallées verdoyantes, les petits villages typiques avec les femmes en robe tyrolienne; tout comme dans la mélodie du bonheur !

C'était mon premier voyage, alors bien sûr j'ai aimé. Mais si c'était à refaire, ce serait totalement différent. Pouvez-vous imaginer que je n'ai même pas mangé de saucisses ni bu de bière !

Suivez ma prochaine capsule : Charlevoix
(le prochain message sera moins philosophique…!!!)

mercredi 23 février 2011

Récits de voyages, randos, camping, plein-air…

J'ai eu envie d'écrire un blog pour partager mon amour pour les voyages et le plein-air ! Je ne suis pas une globe-trotter ni une grande aventurière. J'ai une vie bien ordinaire : un mari que j'adore, une famille et des amis que j'aime beaucoup, une maison en banlieue, une job de bureau à temps plein…Bref, je ne suis pas une bohème excentrique ou une riche héritière alors je ne voyage pas tant que ca et je n'ai pas la prétention de vouloir vous donner des informations officielles sur des destinations. Mon but est seulement de parler de ce que j'ai vécu, de ce qui m'a fait tripper et aussi de certaines mésaventures.

Un brin d'intro…
J'ai 36 ans, pas d'enfants, je suis en couple depuis 19 ans avec mon amour : Érick ! C'est beaucoup grâce à lui que j'ai découvert les plaisirs de voyager et de profiter de la nature. J'ai étudié en tourisme et j'ai travaillé dans ce domaine pendant 10 ans. J'ai toujours été tiraillée entre «aventure» et «stabilité/sécurité». Pas facile d'avoir une vie stable et une situation financière sécuritaire tout en trippant autour du monde ! On essaie donc de balancer les deux…de profiter de la vie, quoi ! En plus, j'ai un super cercle d'amis avec qui profiter de la vie, je suis vraiment gâtée de ce côté ! D'ailleurs, un de mes très bons amis dit toujours «On a juste une vie à vivre!».

J'ai l'intention de vous parler de mon trek au Pérou, de mon voyage de filles en sac-à-dos en Italie, de mon tout premier voyage en Allemagne, de mes «fam tour» (voyage de familiarisation dans le cadre de mon travail), de mon travail d'agente de bord que j'ai fait pendant un an, de mon voyage de noces, de mes randos en montagne au Québec et aux États-Unis, de mes séjours de camping…bref tout ce qui m'a fait tripper !

Bon, par quoi vais-je commencer ?