Je fais partie du 1% de la population ! En effet, seulement 1% de la population court des marathons ou des demi-marathons; je fais partie de ceux-là ! Je suis lente, je suis quelques fois la dernière, mais je le fais et j’en suis fière !
Ça y est ! Je suis dans l’avion, à destination de Vegas ! Après plus de 4 mois d’entraînement, plus de 400km dans les jambes, plusieurs heures à courir, plusieurs séances de muscu et d’étirements, Red Rock Canyon Marathon, here I come !!!!
J’ai de la difficulté à décrire comment je me sens…fébrile, nerveuse, excitée…un peu de tout ça mélangé. Le jour J est l’aboutissement de tous les efforts mis pour arriver à ce point. Je pensais être moins stressée que quand j’ai couru le demi de Montréal en septembre dernier, mais non. Sauf que le stress est différent. Oui j’ai déjà couru un demi alors ça devrait être du connu, mais je pense que tout comme un acteur au théâtre, le trac est là même si c’est la énième fois qu’il joue la pièce.
Même si j’ai déjà couru 21,1km, le défi reste grand pour moi. Premièrement à cause du parcours. Alors que Montréal était un circuit plat, Red Rock représente un dénivelé de 300m de montée sur la première moitié puis de descente sur la deuxième moitié. Une difficulté pour le cardio en montant et une difficulté pour les articulations en descendant. J’ai pratiqué les côtes en entraînement. Brent, un de nos coaches, nous disaient ‘’j’aime les côtes, j’adore les côtes, je mange des côtes au petit-déjeuner’’. Et on en a mangé des côtes ! Côtes-des-Neiges, Côte-St-Luc, Côte-Ste-Catherine, Côte-St-Antoine…elles portent bien leur nom ces rues de NDG !
Deuxièmement, il y a la température. Bon d’accord, y’aura pas de gadoue, de trous d’eau, pas de bancs de neige, pas de glace, pas de -25 avec facteur vent !!! Mais mon corps a pris l’habitude de courir au frais (et même au frette !!), alors comment réagira-t-il au gros soleil et surtout à l’air très sec de cette région désertique ?
Troisièmement, il y a la cause. Je suis fière de courir pour la Société de leucémie et lymphome du Canada ! J’en ai parlé à plein de monde, j’ai fait une levée de fonds et j’ai amassé 4265$ ! Les gens sont derrière moi, ils m’encouragent et veulent que je réussisse. S’il fallait que je ne puisse pas terminer ma course, je serais terriblement déçue de ne pas être à la hauteur des attentes.
Dernièrement il y a le fait que, même si je ne veux pas me mettre de pression, au fond de moi je souhaite vraiment faire un meilleur temps qu’à Montréal. Je sais, je ne devrais pas penser comme ça, justement parce que le parcours est plus difficile, mais c’est plus fort que moi. Alors j’aimerais vraiment ne pas dépasser 3h09m36s ! Sauf qu’avant tout, je veux vraiment que cet évènement soit une expérience extraordinaire, je veux apprécier chaque instant de la course et finir avec le sourire, les bras dans les airs pour la photo à la ligne d’arrivée !
Je viens d’écouter un documentaire dans l’avion (quelle belle invention ces télés individuelles dans les avions !!) qui avait pour titre ‘’The spirit of the marathon’’. Wow ! J’ai pleuré ! On nous présentait 5-6 personnes qui participaient au marathon de Chicago; leurs motivations, leur préparation, leurs objectifs. Il y avait des gens qui en étaient à leur premier marathon, d’autres qui avaient couru déjà des dizaines de marathons et aussi des champions du monde. Un homme de près de 70 ans courait son énième marathon, mais pour la première fois il courait avec sa fille. Ils ont passé le fil d’arrivée en se tenant par la main. Une mère de famille s’était donné pour défi de courir 42.2km pour reprendre sa vie en main après son divorce. La course, ça change une personne. Pas seulement physiquement, mais aussi psychologiquement. Participer à un demi-marathon a été pour moi un point tournant dans ma vie. J’ai eu la piqure ! C’est devenu une drogue, mais une drogue aux effets tellement positifs !
Je suis à 48h de courir mon deuxième demi-marathon…Je sais que ce sera difficile. Je vais avoir des moments où mon corps voudra imposer ses limites et c’est ma tête qui devra être forte. La dureté du mental, comme dirait Les Boys !! C’est tellement vrai. Quand on court 3h, la tête a un énorme pouvoir sur le corps.
Je tente d’imaginer comment se passera la course, mais il y a trop d’inconnus. Je sais que je vais pleurer quand je vais passer l’arrivée, je sais que je vais pleurer quand je vais voir mon chum passer la ligne d’arrivée ! Des pleurs de fierté et de satisfaction. Le sport est le meilleur antidépresseur qui soit !
C'est bien vrai le sport est le meilleur anti-dépresseur.
RépondreSupprimerContinues d'y croire et je penses à toi.
Monique
Je suis peut-être loin de vous autres, mais je vous envoie tout plein d'énergie pour le jour J.
RépondreSupprimerJe ne serais pas là au fil d'arrivée, mais je serais certainement à l'aréoport pour vous faire un méga gros calin et pour vous féliciter mes deux champions!!!
Go Chatou Go! Go Erick go! xxx...
Bravo Chantale, j'espère que tu vas accomplir ton défi, je t'envoie beaucoup de positif :)
RépondreSupprimerCatherine
J'ai hâte de lire ton récit de course!!!! Peut importe ce qui arrive, soit fière!!!! Tu es tellement une inspiration pour bien des gens! xxxx Bonne chance!!!!
RépondreSupprimerWow! Merci Chantale pour ce texte. Je le lis maintenant après notre épreuve. Tu as tellement bien décrit nos peurs d'avant la course. Merci encore d'avoir été ma partenaire pour l'entraînement et surtout lors de cette course. Pour mon premier demi-marathon, je n'aurais pas pu rêver d'une meilleure co-équipière. C'était difficile.....mais seule ça me paraissait insurmontable! Merci de tes encouragements. Ce demi-marathon restera gravé longtemps dans ma mémoire (j'imagine qu'un deuxième texte suivra pour parler de la course et du décor....alors je te laisse nous en dire plus là-dessus!). Merci Chantal! Bravo à toi et à Erik, vous êtes des champions! Et deux personnes magnifiques. Je suis contente d'avoir fait votre connaissance. xx Cindy
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