À 11h du départ
On est vendredi soir, il est 20h. Dans onze heures je prendrai le départ pour le demi-marathon de Red Rock Canyon.
Aujourd’hui, le fait d’être en voyage, loin de la routine, je n’avais pas l’impression que j’allais courir 21,1km demain. Mais ce soir, il y a eu notre souper d’inspiration organisé par l’équipe de Team In Training. Cette soirée a réussi à remettre mon focus sur la course. Un témoignage touchant d’une participante et de sa tante pour qui elle court nous a rappelé pourquoi nous courons. Nous sommes tous là pour la même cause; 53 coureurs qui se sont impliqués pour la Société de leucémie et lymphome du Canada.
Une des participantes, Annie, court avec son chum pour le père et la sœur de ce dernier. Ensemble, ils ont amassé plus de 17 000$. Ils sont une vraie source d’inspiration pour moi.
Il y a aussi Katherine et Alexandre, frère et sœur, qui courent pour leur papa. Leurs parents les ont accompagnés jusqu’à Vegas pour les encourager.
Tant de gens se dépassent pour améliorer les chances de survie et la qualité de vie de personnes qui leur sont chères.
Du côté de la course elle-même, je suis assez nerveuse. Le parcours me semble difficile. J’ai marché beaucoup dans les deux derniers jours, j’aurais dû me reposer plus, mais on est à Vegas quand même ! (Déjà qu’on doit boire des ‘’virgin’’ dans la ville du vice!!) J’ai des petits bobos qui étaient sortis depuis une dizaine de jours…ils sont encore plus présents. Il est vraiment temps que la course arrive ! Ensuite, ce sera un bon verre de vin et une belle célébration de notre accomplissement. Puis de retour à la maison, je prendrai quelques jours ‘’off’’ de course !
Demain, mon chum sera un marathonien ! Wow ! Je suis si fière de lui !
10 mars 2012 – Jour J
Le cadran sonne à 3h ce matin…ou plutôt cette nuit. Je me lève en même temps qu’Erick même si mon départ est une heure plus tard que le sien. On déjeune dans la chambre d’hôtel. J’avais apporté tout ce qu’on mange habituellement le matin d’une longue course puisqu’on sait maintenant ce qui nous convient : toasts (tranche de pain pour cette fois car on n’a pas de grille-pain!) avec une mince couche de beurre de pinotte et une généreuse portion de confiture aux fraises maison avec un jus de canneberges pour moi et toasts au sirop d’érable pour Erick.
Je demande à Erick s’il est nerveux, il me dit ‘’un peu’’. J’aurais aimé l’accompagner à la ligne de départ, mais notre départ n’est ni à la même heure, ni au même endroit et il n’y a pas de navette entre les deux. Je lui souhaite donc une bonne course et je lui dis que je l’attendrai au fil d’arrivée. Il quitte la chambre à 3h45. Aussitôt qu’il a passé la porte, je ressens une vague de nervosité. J’ai déjà les jambes en compote, j’espère que la course ira bien malgré tout.
Je m’habille et finalise mon sac d’après-course. Je rejoins la gang dans le lobby de l’hôtel. On est tous fébriles, il y a de l’énergie dans l’air ! Il est 4h45. On se dirige vers la navette qui nous amène au Red Rock Canyon. Dans l’autobus, nous sommes tous très volubiles, probablement un moyen d’évacuer notre stress.
Quand on approche de Red Rock et on voit les montagnes…wow ! Je n’arrive pas à croire que je vais courir dans ce décor ! Un vrai paysage de film avec des montagnes magnifiques, une lune encore présente, un soleil levant qui donne une couleur rougeâtre aux rochers. C’est vraiment beau, mais maudit qui fait frette !!!! Je suis congelée ! Il fait environ 5 degré. Je garde mes 2-3 pelures supplémentaires jusqu’à la dernière minute avant de les enlever et de les mettre dans mon sac d’après-course. Je garde une vieille veste que je pourrai jeter le long du parcours.
À 7h c’est le départ ! Un petit départ puisque nous ne sommes qu’environ 600 à prendre part à ce demi-marathon. Moi et toute l’équipe de Team In Training partons avec une belle énergie, des cris de joie et d’encouragement se font entendre. Dès le début, on sent que ce ne sera pas un parcours facile. Je cours avec Cindy, une des participantes avec qui j’ai couru la majorité des entraînements puisqu’on a habituellement une vitesse similaire. Cindy me semble vraiment très nerveuse; pour elle, il s’agit de son premier évènement. Il y a des petits bouts valloneux, mais en gros ça monte ! Je cours avec la méthode 10-1 ce qui veut dire 10 minutes de course suivi de 1 minute de marche en alternance. Je n’avais pas utilisé cette méthode au demi à Montréal, mais à force de le faire durant les entraînements, ça m’a fait comprendre que ça permet au corps d’avoir une petite récupération physique et mentale. Avant, j’attendais d’être à bout avant de prendre une pause et ça devenait très difficile de repartir après. Dans les premiers segments de course, je distance un peu Cindy, mais je l’attends un peu pendant les segments de marche et elle me rattrape. Je ralenti un peu la cadence pour rester à ces côtés car elle semble avoir besoin d’encouragements. Après environ 45 minutes, je croise Erick en sens inverse. Son trajet est un aller-retour partant du point d’arrivée vers mon point de départ et ensuite retour. On savait donc qu’on allait se croiser. J’en suis à mon 4-5km alors que lui est à son 15-16km. Il est pétant d’énergie, tout va bien pour lui. Il me dit ‘’ça monte en ta, hein !!!’’. Il me dit que je suis environ à la moitié de la montée et qu’ensuite ça descendra.
Ça me donne un boost d’énergie ! Je trouve ça difficile, mais ça va bien. Je me doute bien que ce n’est pas ici que je pourrai améliorer mon temps car le dénivelé est trop important alors je cours avec Cindy pour l’encourager.
Le soleil plombe de plus en plus. Il ne fait pas trop chaud, environ 20, mais le soleil est quand même chaud. L’inclinaison s’accentue encore et ça n’arrête pas de monter. J’essaie de nous donner des petits objectifs, je dis à Cindy ‘’ok on court encore jusqu’au cône là-bas, puis on prend une pause’’. On y va par petit bout comme ça. Puis, on arrive enfin au haut de la putain de côte de 8km !!! La vue est magnifique ! Notre coach Isabelle est là pour nous encourager. Elle nous confirme que la grosse montée est terminée et qu’à partir de là c’est majoritairement plat ou en descente. Il y a un point de ravitaillement et des toilettes.
Comme Cindy me dit qu’elle veut aller aux toilettes, je lui dit que je vais continuer et lui propose de poursuivre avec le prochain groupe de TNT qui nous suit. Elle me demande de continuer à courir avec elle car elle avait vraiment visualisé qu’on courrait ensemble et elle a besoin d’encouragement. Je décide donc de continuer avec elle; je sais que je ne pourrai pas faire un meilleur temps que Montréal de toute façon; je me dis que cette aventure est avant tout une expérience humaine et que le paysage est tellement beau !
À partir de là, ça passe vraiment vite. On croise Janet et Tara, les organisatrices de TNT. Elles nous encouragent et chantent du Bon Jovi ! La route est beaucoup plus facile. On va un peu plus vite.
Le parcours est tellement beau qu’on en profite pour prendre quelques photos. C’est vraiment un tout petit marathon, pas plus de 1000 participants incluant les deux distances. Il y a des bouts où on se sent seuls au monde dans ce grand désert. C’est un paysage particulier qui donne un sentiment de grandeur. Contrairement aux autres évènements, il n’y a pas de spectateurs le long de la route qui encouragent, on est sur un chemin perdu au milieu du désert.
À un certain moment, je refais le focus et me rappelle pourquoi je cours. J’ai une grosse pensée pour ma grand-maman dont j’ai écrit le nom au dos de mon t-shirt. Hier soir, nous avons décoré nos chandails et les avons personnalisés. Chacun a écrit pour qui ou pourquoi ils courent. Une des participantes a écrit ‘’I run…because I can’’ tout simplement. On a tous nos raisons pour s’être investis dans cette aventure.
Vers le km16, les jambes commencent à tourner moins rondement. J’encourage Cindy, je lui dis qu’on est presqu’arrivées et qu’à partir de ce point elle se dépasse à chaque pas puisqu’elle n’avait jamais couru plus que 15km. Je pense à ce que notre entraineur Brent nous a dit, il faut regarder en arrière et voir ce qu’on a accompli pour nous redonner confiance. La course, ça se passe tellement dans la tête; il faut garder des pensées positives parce qu’aussitôt qu’on se met à douter, à se dire qu’on n’y arrivera pas, le corps ne veut plus suivre.
À moins de 2km de l’arrivée, je regarde en arrière et je vois Erick qui arrive au loin. Une boule d’émotion monte en moi. Je suis contente de le voir ! Mais j’aurais jamais cru qu’il me dépasserait! Il est parti une heure avant moi mais avait le double de distance à faire. Il me donne un bec et me dit quelques mots d’encouragement et repart vers l’arrivée. Je suis déçue de ne pas pouvoir l’accueillir à l’arrivée, mais heureuse de pour voir être accueillie par mon chum !
Le dernier km est vraiment long, on dirait qu’on n’arrivera jamais. C’est toujours comme ça, peu importe la distance qu’on court, le dernier kilomètre est toujours le plus long. Puis, enfin on voit la ligne d’arrivée. Annie, André et Stéphanie, d’autres participants TNT qui nous attendent à la ligne, viennent nous rejoindre pour courir les derniers mètres avec nous. On finit ça en sprint ! Tout le monde est là pour nous accueillir ! On nous félicite et on nous remet notre médaille. Je suis émotive. Je me demande bien après combien de courses j’arriverai à franchir la ligne d’arrivée sans pleurer !
Temps officiel : 3h27m32s. Je ne peux pas dire que je suis contente de ce temps, mais je peux par contre affirmer que j’ai vécu une belle expérience. La seule chose qui me manque c’est ce sentiment d’avoir tout donné, d’avoir donné le meilleur de moi-même. Mais à défaut de l’avoir fait physiquement, je crois que je peux dire que je l’ai fait moralement. La satisfaction personnelle peut avoir plusieurs formes et dans ce cas-ci, je suis contente d’avoir pu être un support pour Cindy.
Cindy, je tiens à te dire que je suis fière d’avoir pu t’accompagner dans cette course et surtout d’avoir fait ta connaissance !
Isabelle, notre coach, nous a dit que c’était le marathon le plus difficile qu’elle avait vu. Je suis contente parce qu’à aucun moment je ne me suis sentie à bout d’énergie comme ça avait été le cas à Montréal. Je me suis sentie, malgré la difficulté du parcours, en plein contrôle de mes moyens et je sais que j’étais prête pour cette course.
Malgré tout, je sais que je me suis améliorée. Nos coaches, nos entraînements, nous avaient bien préparés. Tant de gens se sont dépassés aujourd’hui, il y avait de la fierté et de la satisfaction dans l’air. Ensemble, notre équipe de 53 coureurs, avons amassé 235 000$ pour la Société de leucémie et lymphome du Canada. Si, grâce à nous, une seule vie est sauvée par la recherche que nous aurons aidée à financer, nous aurons fait une différence.
Erick, pour qui c’était le premier marathon, a fait 42,2km en 4h22 ! Je suis si fière de lui ! La première moitié a vraiment bien été pour lui. Quand il a entamé le retour, il a eu à remonter cette fameuse côte de 8km alors il a eu à prendre quelques petites pauses de marche. Mais pour l’avoir fait en sens inverse à l’aller, il savait qu’après ce serait plus facile. À aucun moment, il n’a eu un gros découragement.
Toute l’aventure Team In Training a été tellement enrichissante ! J’ai rencontré des gens formidables ! Ça m’a apporté énormément sur tous les plans.
Mes prochains évènements :
Course de 10km de Champfleury le 15 avril
Demi-marathon d’Ottawa le 27 mai
Triathlon Esprit de Montréal (distance sprint) le 8 septembre
Demi-marathon de Montréal le 23 septembre
En 2013, peut-être que je tenterai le coup pour un marathon complet…
Un énorme merci à toute l’équipe de TNT pour nous avoir fait vivre une si belle aventure. Merci à nos coaches Isabelle et Brent qui nous ont donné de bons conseils et qui nous ont motivés. Merci à notre Captain Spirit Eric, les mentors, Tara, Catherine, Janet pour vos encouragements, votre support et l’organisation de cet évènement.
Un gros merci aussi et félicitations à mes co-coureurs ! On est une super équipe TNT !!!! Red rock team rocks !!!
Vous pouvez encore faire un don jusqu’au 10 avril en cliquant sur le lien suivant :
http://my.e2rm.com/personalPage.aspx?registrationID=1314759&langPref=fr-CA&Referrer=http%3a%2f%2fwww.teamintraining.ca%2fdonate%2f
Un énorme merci à tous mes donateurs :
Alain Gagnon & Véronique Décary
Andrée Lévesque
Anne Boissonneault
Anne Valois
Anne-Émilie Thibault
Annie Corriveau
Annie Marsan
Benoit Page
Boutique 42,2, Centropolis Laval
Caisse populaire Ste-Rose
Caroline Jetté
Catherine Roy
Cécile Harkins
Chantal Cloutier
Charles Duffy
Chez Gérard Fabreville
Christiane Prévost
Christine Vezeau
Christine Vézina
Claire Desrosiers
Claude Courchesne
Danielle Martin
Danny Prud'homme & Isabelle Lefort
Denise Lemieux
Dennis Junior
Diane Morin
Dominika Nowakowska
Elisabeth Daneault
Eric Galarneau & Nathalie Nault
Francine Lacoursière & Service de la comptabilité du Collège Ahuntsic
Fréderick Doyon
Geneviève Roussel & Francis Gagnon
Ghislaine Leduc
Gidney Poissonnerie du marché 440
Ginette Pépin-Lépine
Guylaine Beauvais
Isabelle Grelier
Isabelle Sabran
Jean-Francois Therrien
Joel Findlay
Johanne & Michel Séguin
Josée Desruisseaux
Josée Pinette
Julie Boissonneault & Martin St-Louis
Julie Cloutier
Julie Paré & Mathieu Paiement
Karine Legris & Alex Di Domenico
Linda Beausoleil
Line Haché
Lisane Gauvreau
Lise L'Heureux
Loraine Lefebvre
Lorraine Larivière
Louis Corbin
Lucie Gingras
Lyne Robert
Lynn Désinat
Marcel Levasseur & Nathalie Pharand
Marie-Claude Daigneault
Marie-Claude Dupuis & Richard Lemieux
Martin Falardeau
Martine Auger & Danny Primeau
Maryse Déry
Maryse Lamothe
Michel Corbeil
Micheline L'Heureux
Monique Henry
Monique Lauzon
Nadia Richard
Nancy Séguin
Normand Yolande Desjardins
Odette Quéry
Patricia Desjardins & Pierre
Pierre Castonguay
Pierrette & Jean-Paul Boissonneault
Rachel Lemieux
Restaurant L'Académie, Laval
Restaurant Matin Matin, Ste-Rose
Robert Desruisseaux
Roxanne Corbin & Jocelyn Gaudreau
Saucissier William du Marché 440
Simon Marentette
Stéphane St-Louis
Suzanne Strati
Sylvain Desjardins & Brigitte Martin
Sylvie Fortin
Valérie Asselin & Benoit Vivier
Vincent St-Laurent
Walmart Centre Laval
Wilner Junior Jean
dimanche 18 mars 2012
jeudi 8 mars 2012
Je fais partie du 1%
Je fais partie du 1% de la population ! En effet, seulement 1% de la population court des marathons ou des demi-marathons; je fais partie de ceux-là ! Je suis lente, je suis quelques fois la dernière, mais je le fais et j’en suis fière !
Ça y est ! Je suis dans l’avion, à destination de Vegas ! Après plus de 4 mois d’entraînement, plus de 400km dans les jambes, plusieurs heures à courir, plusieurs séances de muscu et d’étirements, Red Rock Canyon Marathon, here I come !!!!
J’ai de la difficulté à décrire comment je me sens…fébrile, nerveuse, excitée…un peu de tout ça mélangé. Le jour J est l’aboutissement de tous les efforts mis pour arriver à ce point. Je pensais être moins stressée que quand j’ai couru le demi de Montréal en septembre dernier, mais non. Sauf que le stress est différent. Oui j’ai déjà couru un demi alors ça devrait être du connu, mais je pense que tout comme un acteur au théâtre, le trac est là même si c’est la énième fois qu’il joue la pièce.
Même si j’ai déjà couru 21,1km, le défi reste grand pour moi. Premièrement à cause du parcours. Alors que Montréal était un circuit plat, Red Rock représente un dénivelé de 300m de montée sur la première moitié puis de descente sur la deuxième moitié. Une difficulté pour le cardio en montant et une difficulté pour les articulations en descendant. J’ai pratiqué les côtes en entraînement. Brent, un de nos coaches, nous disaient ‘’j’aime les côtes, j’adore les côtes, je mange des côtes au petit-déjeuner’’. Et on en a mangé des côtes ! Côtes-des-Neiges, Côte-St-Luc, Côte-Ste-Catherine, Côte-St-Antoine…elles portent bien leur nom ces rues de NDG !
Deuxièmement, il y a la température. Bon d’accord, y’aura pas de gadoue, de trous d’eau, pas de bancs de neige, pas de glace, pas de -25 avec facteur vent !!! Mais mon corps a pris l’habitude de courir au frais (et même au frette !!), alors comment réagira-t-il au gros soleil et surtout à l’air très sec de cette région désertique ?
Troisièmement, il y a la cause. Je suis fière de courir pour la Société de leucémie et lymphome du Canada ! J’en ai parlé à plein de monde, j’ai fait une levée de fonds et j’ai amassé 4265$ ! Les gens sont derrière moi, ils m’encouragent et veulent que je réussisse. S’il fallait que je ne puisse pas terminer ma course, je serais terriblement déçue de ne pas être à la hauteur des attentes.
Dernièrement il y a le fait que, même si je ne veux pas me mettre de pression, au fond de moi je souhaite vraiment faire un meilleur temps qu’à Montréal. Je sais, je ne devrais pas penser comme ça, justement parce que le parcours est plus difficile, mais c’est plus fort que moi. Alors j’aimerais vraiment ne pas dépasser 3h09m36s ! Sauf qu’avant tout, je veux vraiment que cet évènement soit une expérience extraordinaire, je veux apprécier chaque instant de la course et finir avec le sourire, les bras dans les airs pour la photo à la ligne d’arrivée !
Je viens d’écouter un documentaire dans l’avion (quelle belle invention ces télés individuelles dans les avions !!) qui avait pour titre ‘’The spirit of the marathon’’. Wow ! J’ai pleuré ! On nous présentait 5-6 personnes qui participaient au marathon de Chicago; leurs motivations, leur préparation, leurs objectifs. Il y avait des gens qui en étaient à leur premier marathon, d’autres qui avaient couru déjà des dizaines de marathons et aussi des champions du monde. Un homme de près de 70 ans courait son énième marathon, mais pour la première fois il courait avec sa fille. Ils ont passé le fil d’arrivée en se tenant par la main. Une mère de famille s’était donné pour défi de courir 42.2km pour reprendre sa vie en main après son divorce. La course, ça change une personne. Pas seulement physiquement, mais aussi psychologiquement. Participer à un demi-marathon a été pour moi un point tournant dans ma vie. J’ai eu la piqure ! C’est devenu une drogue, mais une drogue aux effets tellement positifs !
Je suis à 48h de courir mon deuxième demi-marathon…Je sais que ce sera difficile. Je vais avoir des moments où mon corps voudra imposer ses limites et c’est ma tête qui devra être forte. La dureté du mental, comme dirait Les Boys !! C’est tellement vrai. Quand on court 3h, la tête a un énorme pouvoir sur le corps.
Je tente d’imaginer comment se passera la course, mais il y a trop d’inconnus. Je sais que je vais pleurer quand je vais passer l’arrivée, je sais que je vais pleurer quand je vais voir mon chum passer la ligne d’arrivée ! Des pleurs de fierté et de satisfaction. Le sport est le meilleur antidépresseur qui soit !
Ça y est ! Je suis dans l’avion, à destination de Vegas ! Après plus de 4 mois d’entraînement, plus de 400km dans les jambes, plusieurs heures à courir, plusieurs séances de muscu et d’étirements, Red Rock Canyon Marathon, here I come !!!!
J’ai de la difficulté à décrire comment je me sens…fébrile, nerveuse, excitée…un peu de tout ça mélangé. Le jour J est l’aboutissement de tous les efforts mis pour arriver à ce point. Je pensais être moins stressée que quand j’ai couru le demi de Montréal en septembre dernier, mais non. Sauf que le stress est différent. Oui j’ai déjà couru un demi alors ça devrait être du connu, mais je pense que tout comme un acteur au théâtre, le trac est là même si c’est la énième fois qu’il joue la pièce.
Même si j’ai déjà couru 21,1km, le défi reste grand pour moi. Premièrement à cause du parcours. Alors que Montréal était un circuit plat, Red Rock représente un dénivelé de 300m de montée sur la première moitié puis de descente sur la deuxième moitié. Une difficulté pour le cardio en montant et une difficulté pour les articulations en descendant. J’ai pratiqué les côtes en entraînement. Brent, un de nos coaches, nous disaient ‘’j’aime les côtes, j’adore les côtes, je mange des côtes au petit-déjeuner’’. Et on en a mangé des côtes ! Côtes-des-Neiges, Côte-St-Luc, Côte-Ste-Catherine, Côte-St-Antoine…elles portent bien leur nom ces rues de NDG !
Deuxièmement, il y a la température. Bon d’accord, y’aura pas de gadoue, de trous d’eau, pas de bancs de neige, pas de glace, pas de -25 avec facteur vent !!! Mais mon corps a pris l’habitude de courir au frais (et même au frette !!), alors comment réagira-t-il au gros soleil et surtout à l’air très sec de cette région désertique ?
Troisièmement, il y a la cause. Je suis fière de courir pour la Société de leucémie et lymphome du Canada ! J’en ai parlé à plein de monde, j’ai fait une levée de fonds et j’ai amassé 4265$ ! Les gens sont derrière moi, ils m’encouragent et veulent que je réussisse. S’il fallait que je ne puisse pas terminer ma course, je serais terriblement déçue de ne pas être à la hauteur des attentes.
Dernièrement il y a le fait que, même si je ne veux pas me mettre de pression, au fond de moi je souhaite vraiment faire un meilleur temps qu’à Montréal. Je sais, je ne devrais pas penser comme ça, justement parce que le parcours est plus difficile, mais c’est plus fort que moi. Alors j’aimerais vraiment ne pas dépasser 3h09m36s ! Sauf qu’avant tout, je veux vraiment que cet évènement soit une expérience extraordinaire, je veux apprécier chaque instant de la course et finir avec le sourire, les bras dans les airs pour la photo à la ligne d’arrivée !
Je viens d’écouter un documentaire dans l’avion (quelle belle invention ces télés individuelles dans les avions !!) qui avait pour titre ‘’The spirit of the marathon’’. Wow ! J’ai pleuré ! On nous présentait 5-6 personnes qui participaient au marathon de Chicago; leurs motivations, leur préparation, leurs objectifs. Il y avait des gens qui en étaient à leur premier marathon, d’autres qui avaient couru déjà des dizaines de marathons et aussi des champions du monde. Un homme de près de 70 ans courait son énième marathon, mais pour la première fois il courait avec sa fille. Ils ont passé le fil d’arrivée en se tenant par la main. Une mère de famille s’était donné pour défi de courir 42.2km pour reprendre sa vie en main après son divorce. La course, ça change une personne. Pas seulement physiquement, mais aussi psychologiquement. Participer à un demi-marathon a été pour moi un point tournant dans ma vie. J’ai eu la piqure ! C’est devenu une drogue, mais une drogue aux effets tellement positifs !
Je suis à 48h de courir mon deuxième demi-marathon…Je sais que ce sera difficile. Je vais avoir des moments où mon corps voudra imposer ses limites et c’est ma tête qui devra être forte. La dureté du mental, comme dirait Les Boys !! C’est tellement vrai. Quand on court 3h, la tête a un énorme pouvoir sur le corps.
Je tente d’imaginer comment se passera la course, mais il y a trop d’inconnus. Je sais que je vais pleurer quand je vais passer l’arrivée, je sais que je vais pleurer quand je vais voir mon chum passer la ligne d’arrivée ! Des pleurs de fierté et de satisfaction. Le sport est le meilleur antidépresseur qui soit !
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